autres délires les groupes SynthéMillion & Moog marinière

Sweet home studio
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 Une partie du matériel utilisé pour les concerts et les enregistrements : Korg duophonique 800 DV (1976 !), Korg MS-20, table de mixage Boss, Akai 4 pistes, et chambre d'écho analogique Korg SE-500, à 5 têtes, avec écho long, réverb et son sur son.
 Plus récents, le piano Yamaha, le mini-synthé Yamaha et le séquenceur Korg SQ-8, jamais utilisés sur scène.
 En ce temps-là, mon bon monsieur, la norme Midi était encore dans les limbes. Même de superbes machines comme le Kobol de RSF (une boîte toulousaine), le Prophet V de Sequential Circuits ou le monstrueux PPG Wave Generator étaient fermées, sans aucune possibilité d'extension autre qu'analogique (à part un lecteur de disquettes pour le PPG)...
 Bref, il fallait tout programmer à la main, d'où débauche de matos sur scène, avec quasiment obligation de dédoubler les machines si l'on voulait assurer une transition rapide d'un titre à l'autre. On entend une partie de ces machines sur le 45 Tours des Gonococcos "PutaingCon/Caca Boudin" produit par Music-Land.
On notera aussi, au centre, le petit synthé plat Electro-Harmonix.
 À l'époque de nos concerts et de nos disques, il y avait en plus un Roland System 100 modulaire, un clavier violon Roland RS-09, une tripotée de boîtes d'effet Electro-Harmonix (dont un superbe flanger Electric Mistress à piles), une batterie électronique Electro-Harmonix, deux Revox 2 pistes, un Nakamichi 600, deux compresseurs DBX, des tables de mixage (dont une 24 pistes au Dycostudio-2 de Jean-Louis Le Breton) et différents effets et mixeurs maison.
 En duo avec Jean-Louis Le Breton (Dicotylédon), il fallait rajouter un MS-10 Korg, un expandeur MS-50 et un séquenceur SQ-10 Korg, un clavier violon Korg Polyphonic Ensemble, une boîte à rythmes Korg MP-55, un clavier Roland 101, un écho Roland, plusieurs guitares, un Akai 2 pistes et un Sony...
 En duo avec Sergio Macedo ( B&M), un mini-Moog (qui avait survécu au soleil d'Ibiza et aux plages de Bahia), un clavier violon Elka, un Fender Rhodes et un Clavinet...

studio numérique
 Enfin, en solo ( Neutrino), il faudra rajouter par la suite un Yamaha Wave piano, un clavier maître Roland Keyboard Controller PC-200, un séquenceur Korg SQ-8, un mixeur midi 8 voies DMC MX 28M (sur lequel j'ai rajouté 4 voies supplémentaires), un expandeur Yamaha vectoriel TG-33 avec 16k de mémoire supplémentaire, les logiciels Trax et Cakewalk studio (ben non, même pas de Q-base et autres gros machins à 128 pistes...) et enfin deux enregistreurs analogiques (toujours...!) : un Technics RS680 avec DBX et bien sûr l'infatigable Revox B-77 2 pistes (mais quand même deux graveurs de CD).
 Donc, un soupçon de Midi et de numérique vient rajeunir ce musée dédié aux potars circulaires et aux oscillateurs ou filtres analogiques... Mais y a pas, le feeling, je ne le retrouve malgré tout qu'avec mon brave vieux MS-20...

Ces dernières années, toutefois, réaction sans doute des ravages de la synthèse FM à vil prix (l'invasion des redoutables puces Yamaha, qui après s'être fait connaître avec la cold wave et Dépêche Mode à la fin des années 80, ont très vite envahi consoles de jeux et cartes son d'ordinateurs), on a enfin assisté à un retour bienvenu vers le bon gros son analogique, les potars ronds et le son créatif (au lieu de la bête imitation désormais livrée aux échantillonneurs).

Clavinova, claviers midi
Posés sur le Clavinova, l'Alesis et les deux claviers-maîtres : E-MU X-Board et Roland PC-200

Pour faire bref, des marques comme Clavia (avec sa série Nord aux boîtiers laqués rouge) ou Alesis sans oublier E-MU, ont renoué avec les délices (désormais maîtrisées) de la synthèse soustractive et du son modelé, "sculpté", à la carte. Bref,tout ce que j'aime. Résultat, je me suis racheté successivement un clavier-maître E-MU X-board 49 (pour retrouver le plaisir des boutons ronds qu'on tourne) mais surtout un Alesis Micron qui associe à un clavier maître midi un vrai synthé reconstituant la synthèse soustractive analogique (trois oscillateurs, filtres, modulateur en anneau, sample-hold...) avec tous les plus numériques bien agréables et désormais indispensables : interface midi, mémoires de patches et de séquences, séquenceur, boîte à rythme et même vocodeur...
Et pour assurer définitivement la liaison avec l'ère Korg vintage, un Korg Poly-800.

Les derniers claviers ont été achetés chez Espace-claviers à Bordeaux. Les prix sont très doux, on y trouve quantité de matériel neuf mais aussi recyclé ou d'occasion, et surtout l'envoi se fait franco de port, par UPS, en 24 heures chrono... Merci Stéphane ;-) Tout le matériel de mixage (un enregistreur numérique 4/32 Boss Micro BR, deux consoles Behringer et les accessoires (stands, câbles, housses, patches...) proviennent de chez woodbrass à Paris 19e. Là aussi, des tonnes de matériel, des prix canon, un service attentif et une livraison express...

Clavinova, claviers midi
Posés sur le Clavinova, l'Alesis et le clavier E-MU pilotant l'expandeur Yamaha

Clavinova, claviers midi
le Micron Alesis et le Korg Poly-800,
entourés de deux tables de mixage Behringer (5 voies à gauche, 12 voies + effets numériques à droite).
En haut à gauche, l'enregistreur numérique Boss

Tout cela associé à un classique piano Yamaha Clavinova CLP-360, histoire de ne jamais perdre la main (le toucher est celui d'un vrai piano puisque le clavier possède une mécanique entièrement classique (avec marteaux, étouffoirs...)
Pour enregistrer tout ce joli monde, les magnétos à bande se voient désormais renforcés d'un enregistreur numérique BOSS Micro-BR - 4 pistes et 32 pistes virtuelles plus effets Boss - sur carte SD (acheté chez woodbrass.

Retrouvez ces synthés - et d'autres - bidouillés (?) et manipulés (?) par les Zourslovènes...

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Korg MS 20
Synthétiseur KORG MS 20

On le redécouvre 20 ans après, alors qu'à l'époque tout le monde le dézinguait abondamment. Pourtant, une fois saisie la logique des patches ambiance central téléphonique, la sensibilité et la vitesse de réaction aux manipulations permettaient un jeu rapide et efficace même si on pouvait regretter la mollesse du filtre VCF -- 18 dB par octave contre 24 sur les Roland ou le mini-Moog : résultat, en signal triangulaire ou carré, le son devient nasillard dans les aigus. Pour compenser, il faut savoir jouer habilement des patches en rebouclant le filtre et en le réglant en limite de suroscillation.
 En revanche, dans les graves, le son équivaut à celui du Korg 800 DV. Et pour la bidouille et les connexions, ce petit synthé sympa n'a toujours pas de rival : entrées multiples patchables en tout sens, modules indépendants (oscillateurs / VCF / VCA / LFO...) avec entrée signal et commande en tension pour chacun, comme sur les gros Moog ou Roland modulaires, et même un modulateur en anneau, un trigger-control et un convertisseur fréquence-tension (délicat à jouer mais sympa pour faire du simili-Vocoder, du synthé guitare ou plus simplement des percussions électroniques).
 Anecdote, avant d'être repris et samplé par Front 242 et tous les groupes d'électro-techno indus récents -- ou par la mouvance gothique/death atmosphérique, ainsi Vintersorg dans son dernier album "Cosmic Genesis"--, le MS 20 a été utilisé par Plastic Bertrand pour son ineffable "Ça plane pour moi" et plus récemment par Daft Punk et d'autres groupes électro (surtout français) friands de sons vintage analogiques.


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Korg 800 DV
Synthétiseur duophonique KORG 800 DV

 En 1976, le synthétiseur duophonique KORG 800 DV fut une petite révolution, avec ses quatre oscillateurs couplables (mais il coûtait quand même la bagatelle de 8 800 F, presque le prix d'un mini-Moog). Revers de la médaille, le jeu de clavier était délicat à cause du mode duo/quadriphonique (on pouvait assigner 4 touches "glissantes" aux quatre oscillateurs groupés deux par deux). Résultat, pour faire des notes tenues, il fallait recourir au système-D en coinçant des tickets de métro pliés sur les touches (un truc fort employé à l'époque par Tim Blake avec Gong ou Crystal Machine !)...
 Bref, on ne parlait pas encore de polyphonie : le ruineux PolyMoog et les monstrueux Korg 3100/3300 ne sont en effet sortis que 3 ans plus tard.
 En revanche, les sons de basses et de percussion qu'on peut sortir du 800 DV comme ses effets de rythmique demeurent redoutables et la commande de chaque VCF par pédale bien pratique. Par ailleurs, le modulateur en anneau permet des sons de gong ou de cloche d'un grand réalisme. Francis Rimbert, le démonstrateur de Korg (qui est allé par la suite rejoindre Jean-Michel Jarre) avait bidouillé cette machine en lui adaptant un pédalier d'orgue électronique et il en faisait sortir des "tournes" de basses dignes d'un Moog Taurus.
Notons également que Vangelis Papathanassiou (grand collectionneur de claviers devant l'éternel) a également pas mal utilisé les Korg 700, 700S et 800DV à l'époque de ses premiers disques solo (Albedo 0.39, entre autre : on les voit du reste sur la pochette intérieure)
 En résumé, un synthé injustement méconnu mais toutefois beaucoup utilisé par les Japonais (précisément sans doute à cause de ses sons de gong et de percussion), qu'il s'agisse de Nipponjin, du Yellow Magic Orchestra, de Sakamoto en solo ou de Kitaro, ainsi que par Vangelis (mais lui, il a toujours collectionné tous les modèles existants -- et joué quasiment de tous).
Détail amusant, ce synthé est devenu mythique à l'aube des années 2000 (comme du reste tous les Korg de la première génération - "mini-Korg" 700 et 700S, et donc "maxi-Korg" 800DV - qui furent, ne l'oublions pas, les tout premiers essais synthétiseurs commercialisés par la marque japonaise Kawaï (Korg = Kawaï organs) en 1975.
Redécouverte qui va trouver son apogée dans le cadre du projet Roots 67 de Paul Ouazan pour Arte (diffusé sur cette chaîne le 21 août 2007)avec la réalisation d'une reprise du Penny Lane des Beatles, chantée par Alain Chamfort et jouée... par un orchestre de Korg 800DV, chaque machine étant patchée sur le son d'un instrument ou d'une partition (chœurs, trompettes, cuivres, guitare, basse, batterie).

 Au-dessus du Korg, différents effets et mixeurs Boss.


Vue d'ensemble des claviers de scène


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Mini-Synthesizer Electro-Harmonix EH400
 

 
Entre 1980 et 1982, la firme new-yorkaise Electro-Harmonix, spécialisée jusque là dans les pédales d'effet (en particulier d'excellents flangers) a sorti une gamme d'appareils plus ambitieux : en particulier une pédale-boîte à rythme et surtout ce mini-synthé tout plat EH400 aux fonctions basiques. La bête sortait néanmoins un très gros son (surtout grâce à son doubleur d'oscillateur en sous-basse et son LFO > filtre permettant des effets de phasing redoutables).
 

détail des commandes de l'Electro-Harmonix EH400

L'appareil fonctionne avec deux piles de 9V (mais peut être alimenté par un bloc-secteur) et possède deux oscillateurs (dont un de sous-basses). Deux filtres, un résonateur, un LFO, un pitch bend, réglés par 7 curseurs et commandés par 5 inverseurs, le tout piloté par un clavier à membrane de deux octaves. Il s'en est vendu en tout et pour tout une dizaine en France dont un à Francis Mandin de Music-Land et un à Jean-Michel Jarre -- on voit du reste ce dernier l'utiliser et même le faire passer aux petits Chinois en délire lors de ses concerts en Chine. Le modèle présenté ici (qui a donc largement plus de vingt-ans) n'a subi qu'une seule modification depuis l'origine : l'ajout d'une diode rouge (visible entre l'interrupteur marche/arrêt et la grille du haut-parleur) pour signaler la mise sous tension...
À la même époque, un synthé assez comparable, le Wasp doté, lui, de potentiomètres circulaires, avait plus de fonctions de traitement de son (VCO, VCF, VCA bien séparés, filtre ADSR et VCO complets). Mais il était légèrement plus encombrant et surtout coûtait au moins le triple.

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